Depuis que je suis petite, j'adore les paillettes et les robes de princesse. Comme beaucoup, je rêvais d'une vie glamour, où tout n'est que luxe et opulence. Je pense avoir eu plusieurs fois des pensées un peu ingrates envers ma famille parce que je me sentais très loin de la vie à laquelle j'aspirais, j'avais l'impression qu'il y avait un vrai fossé entre le milieu modeste de province dont je venais et la situation que je rêvais d'avoir.
Depuis, je me rends bien compte à quel point c'est injuste, et combien ma famille m'a apporté des richesses autres que financières, des richesses inestimables car elles sont bien plus que des possessions matérielles. J'ai mis du temps à le réaliser, et j'ai grandi avec une forme d'insatisfaction, une envie de plus permanente.
Grâce à YouTube et aux réseaux, j'ai vécu pendant quelques années des expériences dignes d'un univers parallèle. Des soirées open bar, cadeaux à gogo, des invitations, des voyages, des produits offerts, des lieux uniques privatisés pour un petit groupe... Les débuts de l'influence plus professionnelle, je dirais entre 2015 et 2018, ont vraiment été un âge d'or que j'ai eu la chance de vivre. On ne va pas se mentir, les créateurs de contenus étaient chouchoutés, on nous faisait nous sentir comme des stars alors qu'on était personne. C'était une sensation vraiment particulière, d'avoir sa petite vie normale, mais être traitée par des grandes marques comme des VIP.
Ça peut faire tourner la tête. Faire perdre la notion de la normalité. Je ne crois pas que ça ait été mon cas (en tout cas je l'espère), mais ce qui est certain, c'est que pendant quelques années, j'ai eu un aperçu d'une vie privilégiée. C'est drôle, quand on ne fait pas partie de ce milieu, ce qu'on retient, ce sont les aspects positifs, le côté clinquant et éblouissant. On a l'impression qu'il n'existe plus de problèmes quand on a tout ce qu'on veut avoir.
Et même si je me sens reconnaissante d'avoir profité de ces moments privilégiés, j'ai fini par me rendre compte que ce qu'on imagine souvent être une "vie de rêve" n'était en réalité ni ce que j'imaginais ni ce que je souhaitais. Je ne veux pas être hypocrite ou sonner moralisatrice, parce que malgré tout, les belles opportunités et le bling, ça me fait toujours un peu rêver, mais...
Les milieux sous le feu des projecteurs, ça brille, c'est beau, mais ça brasse de la jalousie et des dramas dignes de l'école primaire ; on y croise des gens avec des egos pas possibles, autocentrés et totalement déconnectés de la réalité... Pas nécessairement du côté des créateurs de contenus d'ailleurs. Mais le nombrilisme de certains milieux parisiens/mondains donne envie de remettre les pieds sur terre et de revenir à ce qui compte vraiment.
Bref, j'aime toujours les paillettes et les robes de princesses, mais je ne rêve plus d'une vie luxueuse et clinquante car je sais que ce n'est pas ça qui rend vraiment heureux. C'est niais, je vous l'accorde, mais j'ai des souvenirs bien meilleurs de petits moments simples, de vrais instants de bonheur sincère, plutôt que de moments dits exceptionnels et "waouh", dont je pensais qu'ils seraient des souvenirs marquants, mais qui, en réalité, ont été des expériences qui rendent bien sur mon compte Instagram, mais qui ne participent pas réellement à mon épanouissement personnel.
Long story short, quand je réfléchis à la vie que j'ai connue jusqu'ici (comme une petite mamie de 30 ans qui va encore en voir des vertes et des pas mûres), et que je fais un petit bilan... La leçon de ma vingtaine serait certainement qu'on passe trop de temps à vouloir ce qu'on a pas et à s'imaginer comment serait la vie si on avait plus, et pas assez de temps à apprécier et prendre soin de ce qu'on a déjà. Cheesy ? Oui :)
Enregistrer un commentaire